Les besoins du blé en phosphore et en potasse dépendent du type de nos sols (géologie + analyse), de la culture précédente, et du choix de ramasser ou non la paille à venir.

Nous apportons des granulés de phosphore et de potasse en automne avant les semis, sans risques de lessivage hivernal puisque ces éléments sont bien fixés par le sol. Ce n'est pas le cas pour l'azote.

Les besoins en azote du blé évoluent en fonction du stade de développement. C’est pourquoi nous apportons l’engrais en plusieurs fois.

Les besoins commencent à se manifester au moment du tallage (émission des brins secondaires autour du maître-brin). Ils sont encore faibles : nous apportons environ 15 à 20% des besoins en azote mi-février, sous forme de granulés azotés et soufrés que l’on épand avec un "distributeur à engrais".

Fin mars, nous apportons un régulateur de croissance, pour éviter que le blé ne fasse des tiges trop hautes, propices à la « verse » (blé qui tombe par terre).

Du stade "épi 1 cm" jusqu’à la fin de la montaison, les besoins du blé en azote sont maximum, c’est la sortie de l’hiver et il croît très vite. Nous complétons une minéralisation insuffisante par un second apport d’azote (environ 50% des besoins).

Avant la sortie de la dernière feuille, vers la fin du mois d’avril - début mai, nous réalisons un troisième apport de correction qui agira sur la croissance, le nombre de grains et leur taux de protéines. Pour évaluer cette dernière quantité d’azote nécessaire, nous faisons une analyse de la végétation de la parcelle. Il s’agit d’un test infrarouge qui mesure la quantité de chlorophylle (qui est un composé azoté des plantes) présente dans les feuilles.

Page suivante : désherber et soigner le blé tendre